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 A son apogée, la mine occupe une bonne place dans le quartier des Bormettes, alors recouvert de vignes jusque sur la plage. On extrait le minerai, on le traite sur place et on l'expédie dans toute l'Europe. Les équipements sont à la pointe de la modernité. Une voiture à wagonnet amenait les mineurs à travers les infrastructures très étendues des mines. Plus tard, une voie de chemin de fer reliera le quartier au centre-ville sur un peu plus de deux kilomètres.

C'est Victor Roux, un riche banquier marseillais, qui (re)découvre le filon landais en 1879 (trois veines ont été essentiellement exploitées, une mine d'argent romaine a été découverte un peu plus loin). Il faut dire que la vie de Victor Roux ressemble à un roman. Né dans le royaume de Naples en 1819, il part tenter sa chance en France avec 100 francs en poche et un contact à Marseille. Il est agent commercial des mines de la Grand Combe, fonde une affaire de bateaux sur le Rhône, achète une fabrique d'allumettes avant de la revendre à l'Etat quand ce dernier nationalise ces fabriques, fonde la Société marseillaise de crédit. Bref, il devient riche, très riche, et achète une
propriété à La Londe-les-Maures. C'est là que son sens des affaires resurgit. Il fonde, en 1881, la société des mines des Bormettes. Il demande une concession de mines en 1883 pour une superficie de 474 hectares. L'exploitation débute en 1895. Les premières actions sont vendues en 1896. Les mines vont prospérer et c'est le plus beau filon découvert en France dans ces années-là. Atelier de forage, usine, laveries, tout sort de terre pour exploiter au mieux cette nouvelle richesse.



 

Nous avons souhaité mentionner la mine de l'Argentière sur notre site car elle a eu un destin étroitement lié avec la cité des bormettes et son usine, parce que peu de nos concitoyens  connaissent réellement son histoire, notamment qu'elle s’appelait à l'origine la mine des bormettes, en voici donc un résumé qui les éclairera certainement.

 

Extrait de Mémoire en Images

de Myriam Tricoci-Robert

Éditions Alan Sutton (novembre 2009)

Le livre de la mine.jpg

 Livre offert par la mairie de La Londe Les Maures 

Le quartier des Bormettes, qui se développe avec la mine et qui perdure jusqu'à nos jours, a, lui aussi, un magasin. Avant la première guerre mondiale, la coopérative des ouvriers leur fournissait tout ce dont ils avaient besoin sur place. Aujourd'hui, elle a fait place au Jardin des enfants, la crèche municipale. Et le quartier connaît toujours une vie associative très riche. Mais il ne compte plus de magasin aujourd'hui. .. Seul un marché hebdomadaire estival attire les touristes, à défaut d'ouvriers.

 

Bormettes_Place_allégée.jpg

Le filon de Bormettes, de la mine à l'usine

Action de la mine.jpg

La Londe-les-Maures compte un quartier historique particulier: celui des Bormettes. Ceux qui imaginent le Var comme un cordon littoral tranquille se trompent. Le Var a longtemps été minier...
Sur la côte, aussi. La Londe et Le Pradet en sont les principaux témoins. C'est Victor Roux, qui naît à Naples en 1819, qui sera le découvreur du filon de l'Argentière. A La Londe-les-Maures, il est celui qui va changer le visage économique de la ville. L'exploitation du plus

«important filon d'Europe» s'achève en 1921. Entre-temps, un nouveau quartier est créé, les Bormettes, et la ville obtient sa reconnaissance en tant que commune.

 

Les_cheminées_de_la_mine.jpg
Parc du minerai.jpg

Les mines s'étendent sur plusieurs centaines d'hectares. Et l'on ne peut pas dire que la loi « littoral » signifie quelque chose à cette époque de développement industriel intense. Ici, le stockage du minerai se fait sur la plage.

 

Sur cette carte postale, on voit bien l'emprise de l'exploitation  sur la plage et  les pontons qui permettent au minerai extrait de la mine de partir par bateau essentiellement en direction de la Hollande.

Le ponton de la mine des Bormettes 2.jpg
Laverie principale.jpg

Le minerai est trié grâce à l'eau. En effet, « il y a douze classes de grosses pour les dimensions extrêmes de 0 à 5 millimètres. Les matières ayant moins d'un millimètre sont reçues dans des caisses à courant d'eau ascendant », explique le savant monsieur Poulle.

Pour traiter les 130 à 150 tonnes de minerai quotidiennes, l'atelier est à la pointe de la technologie : cribles hydrauliques, deux tables à secousses latérales, quatre tables rondes de 8 mètres de diamètre.

 

Les_cheminées_fumantes.jpg
Les Annamites.jpg

Les colonies sont utiles à la France et des Annamites (Vietnamiens) participent à l'effort de guerre et sont logés à proximité de la mine. Ils sont photographiés, ici, avec un jeune Londais, de la famille Audisio, et ont donné leur nom au sentier qui remplace aujourd'hui la ligne de chemin de fer les Bormettes/centre-ville qu'ils ont d'ailleurs construite au début des années 1920.

 

L'AIL remercie chaleureusement Madame Myriam Tricoci-Robert et la municipalité de la Londe les Maures pour avoir autorisé la diffusion sur notre site d'un extrait de son livre "Mémoire en Image" les photos et la vidéo.

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