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   La création de l'usine de Saint-Tropez remonte à 1912. Elle a été l'œuvre d'une firme anglaise : la société des Torpilles WHITEHEAD qui avait choisi le site essentiellement en raison des conditions géographiques et météorologiques particulièrement favorables à l'exécution des essais.
   D'un autre côté, en 1907  Monsieur SCHNEIDER
et Cie  implante une usine d’armement aux Bormettes en rachetant les terrains de Victor Roux, riche financier marseillais et  propriétaire du Domaine  depuis 1875, avec la Compagnie LE CREUSOT qui recherchaient un site propice pour procéder aux essais à la mer des torpilles fabriquées dans les usines d'HARFLEUR. Vers 1925 la société se francisera par achat des actions et deviendra la Société des Torpilles de SAINT-TROPEZ. Les deux usines seront nationalisées et réunies en 1937 pour constituer l'Etablissement de Saint-Tropez dont l'activité jusqu'en 1940 sera  exclusivement consacrée à la fabrication de série de torpilles pour la Marine Nationale, les études étant alors conduites par l'atelier des torpilles de l'arsenal de TOULON. En 1945, par suite des destructions massives subies par l'arsenal de TOULON, il sera décidé de transporter à l'Etablissement de SAINT-TROPEZ, qui avait été préservé, la totalité des activités d'étude des torpilles. L'atelier de TOULON ne conservant qu'un rôle, qu'il a toujours, de port pilote pour la gestion et la maintenance des torpilles en service.
L'atelier de La LONDE  outre sa capacité à fabriquer des torpilles se diversifiera et réalisera une multitude de pièces pour de grandes entreprises comme Turboméca, Thomson, thalès ou encore l'AIA CP jusqu'en 1993, date à laquelle elle fermera ses portes par décision du gouvernement pour laisser la place à la seule usine de Saint Tropez.
Depuis cette date de nombreux projets de reconversion du site ont capoter par manque de réalisme d'atouts ou de chance. Toujours est-il que depuis plus de vingt cinq ans notre usine reste dans un état de délabrement certain attendant un jour prochain une réhabilitation qui satisfasse toutes les parties concernées.


 Le bureau d’étude de Mr Henri-Paul SCHNEIDER s’installe donc en 1907 au bord de la mer entraînant la construction d’un imposant bâtiment, près de la plage des Tamaris qui fabriquera des torpilles pour l’armée. Pour pouvoir tester les lancements de torpilles, il est créé une plateforme de lancement artificiel, au large de Léoube, surnommée par les Londais la « machine à coudre » en raison de son allure. C’est à cette époque que le quartier actuel est construit. En effet, de 1913 à 1920, Henri-Paul Schneider bâtit des logements autour de l’usine pour ses ouvriers ; 103 maisonnettes et 11 villas sortent de terre. Cette unique cité coron azuréenne est dotée au fur et à mesure d’une coopérative alimentaire, d’une école, d’une salle des fêtes, d’un bureau de poste, d’une boulangerie, d’un bar, de douches publiques, d’une salle de sports… De sorte que les Bormettes, ayant l’eau, le gaz, l’électricité et surtout le tout à l'égout dès leur création, disposant grâce aux fermes de la coopérative d’un service alimentaire à très bas prix, et de tout le nécessaire à la vie quotidienne, vie en quasi autarcie par rapport à La-Londe-les-Maures en étant gérée par la société Schneider durant toute cette période, mais depuis la nationalisation en 1937 de l'Atelier de la LONDE la cité a vécu au rythme de la politique des plans de charge et des budgets du Ministère de la Défense.
    A partir de 1962, la cité est gérée par la société Nationale Immobilière et en 1985 une politique de destruction est menée par l'établissement de ST TROPEZ (40 logements détruits).
    En 1991 nouveau coup de tonnerre sur LA LONDE et la cité avec l'annonce de la fermeture de l'Atelier de la D.C.N. Dans une déclaration faite aux Syndicats de LA LONDE, le secrétaire d'état Monsieur MELLICK donne un accord de principe pour la vente des logements de la cité à leurs occupants. Les négociations pour cette vente sont menées par l'association d'intérêt local de la Cité des BORMETTES.
Cette association (A. I . L) a été créée en 1978, elle avait pour but de faciliter les rapports des locataires avec D.C.N. ST TROPEZ, la Mairie de la LONDE et la S.N.I qui gérait les logements et encaissait les loyers .
    En 1984 L' A.I.L avait déjà monté un dossier pour l'achat des logements et avait été reçue au Ministère à ce sujet. L'association a pris une certaine importance en 1991 au moment de la fermeture de l'atelier de la LONDE. En effet, dans le plan social I' A.I.L a été mandatée par les Syndicats et la Direction pour négocier l'achat des logements par leurs occupants. Ce rôle a été très important car pendant quatre années les responsables de I' A.I.L, le Président REVEST Fernand et le Secrétaire PEREON Robert ont contacté énormément de monde, aussi bien du point de vue communal, départemental, national, mais aussi de tous horizons Services Fiscaux du VAR, Ministère de la Défense, le Député Madame Yann PIAT, la municipalité de la LONDE, Avocats, Notaires, Banques, Mutuelles Entreprises etc. Sur les négociations, on nous a soufflé le chaud et le froid pendant les 2 premières années; fin 1992 nous avons pris le dossier en mains et nous avons œuvré vraiment concrètement (RD.V. Ministre, montage d'une société, financier). Début 1993, nous étions reçu au Ministère de la défense; un mois plus tard, tout était à refaire nous avions changé de ministre. Nous sommes remontés au créneau et contacté Mme PIAT au mois de juillet 1993. Nous avons été reçus par le Ministre de la Défense (Monsieur François LEOTARD) en septembre et en décembre 1993 (En Décembre la réunion s'est tenue en Mairie de LONDE en présence du député Madame PIAT et du Préfet du Var Monsieur LEBLOND).
    Au mois de juin 1994 nous arrivait enfin la décision tant attendue " L'accord de vente signée par le Ministère de la Défense". Au début juillet 1994, catastrophe, la Mairie de la LONDE ne voulait plus acheter les communs et la voirie. Nous avons eu un moment de découragement vite passé, il faut bien le dire. Nous avons continué à assurer le contact entre la Mairie de la LONDE et le Ministre pendant 6 mois.

    Le 23 décembre 1994 le Maire Monsieur de CANSON, a fait d'autres propositions au Ministre. Celles-ci ont fait l'objet d'une réunion début février 1995 et à la fin de ce mois, nous savions officieusement qu'un accord était passé entre les 2 parties. Nous avons attendu jusqu'au 10 mai 1995 pour avoir la nouvelle décision et à partir de cette date, nous sommes rentrés en contact avec les Services Fiscaux du VAR et le travail a été facilité car nous avons rencontré des personnes vraiment gentilles (Madame IZARD et Monsieur ANTON!) ainsi que le directeur des Services Fiscaux Monsieur GAILLARD.
    Au mois de juillet 1995, la municipalité signait l'acte d'achat des communs et de la voirie, assistaient à cette séance de signatures le Maire Monsieur BENEDETTO, le Ier Adjoint Madame LEDUN, Madame IZARD pour les Services Fiscaux et l'A.I.L, le président Monsieur REVEST Fernand ainsi que le secrétaire Monsieur PEREON Robert.
    Nous avons commencé à faire signer les actes fin août 1995 et au mois de décembre 1995 tout le monde avait signé. Depuis cette expérience exceptionnelle, nous essayons de devenir un quartier de la LONDE comme les autres, avec nos tracas administratifs (modification du P.O.S., réseaux électriques, téléphoniques et voiries à moderniser), car maintenant nous sommes vraiment partie prenante dans la vie de la commune. Nous n'avons plus la tutelle de la Défense qui pèse sur nous.
Le 29 mars 1996 lors de l'assemblée générale, l'association a modifié ses statuts pour pouvoir continuer à œuvrer pour le bien être et la sécurité de ses adhérents.

Le 23 mai 2017 Fernand Revest de l'A.I.L quitte ses fonctions de président après 29 années de bons et loyaux services, Gérard Sammut lui succède.

Le 18 avril 2018 lors de l'assemblée générale Fernand Revest est nommé président d'honneur de l'A.I.L

 

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